Équipement, réglage et entretien d’un VTT

Les informations données ci-dessous ne le sont qu’à titre indicatif. Ce sont de simples conseils que l’on peut suivre pour s’équiper raisonnablement, régler son engin et l’entretenir en vue d’une pratique sportive régulière.

Note : les illustrations n’ont qu’un caractère informatif et en aucun cas publicitaire.

L’équipement

Le vélo

suspension

Trois types de vélo tout terrain :

  • le rigide sans suspension (pas conseillé)
  • le semi-rigide avec une suspension avant
  • le tout suspendu avec une suspension avant et un amortisseur arrière
Types de vtt

Il est recommandé de s’équiper d’au moins un semi-rigide car les chemins empruntés sont parfois cabossés et un amortissement avant n’est pas du tout superflu. Le tout suspendu n’est pas strictement nécessaire et n’apporte pas d’amélioration très nette pour une pratique de débutant, de plus, son prix est nettement plus important. Pour le tout suspendu, il faut éviter la suspension avec ressort qui n’est pas d’un bon rapport qualité prix voire inefficace. Il vaut mieux un bon semi-rigide qu’un tout suspendu de qualité moyenne. Attention car plus le vélo est structurellement complexe, plus il nécessite de surveillance et de soins…

TAILLE

Les vélos sont disponibles dans différentes tailles. On distingue essentiellement le diamètre des roues et la taille des cadres. L’important est d’avoir un vélo adapté à sa taille et qui permette (pour un enfant) une utilisation à moyen terme. Il est donc préférable d’avoir un vélo légèrement trop grand plutôt qu’un vélo clairement trop petit. Attention car les revendeurs ont parfois tendance à vous pousser à la consommation. On considère généralement qu’à partir de 8 ans et 1,35m de taille le 24″ (24 pouces) est adapté, au delà de 12 ans et 1,55m le 26″ (26 pouces) est adapté. Note : la taille 24″ ou 26″ est celle du diamètre des roues. Le 26″ et au-delà est la taille adulte. Pour la taille des cadres, cela est très dépendant de la marque, de la morphologie, etc, mais vous pouvez trouvez sur Internet des tableaux de correspondance taille entrejambe—taille cadre. De plus, il faut savoir que plus le vélo est de grande taille plus il est lourd, sauf à dépenser une fortune et il n’est pas utile de prendre un vélo en carbone pour commencer le VTT. De toutes les façons, il est strictement nécessaire d’essayer un vélo avant de l’acheter, certains revendeurs proposent même de vous le prêter ou le louer (moyennant une caution) pour une petite durée.

TRANSMISSION

La transmission concerne : le pédalier avec ses pédales et plateaux, la chaîne, la cassette avec ses pignons, les dérailleurs et leurs manettes de commande. Ces éléments sont, sans véritable difficulté, interchangeables à condition de respecter les dimensions et spécifications.

En ce qui concerne les manettes, il est important d’éviter les commandes à poignées tournantes et préférer les manettes indexées. Il y a différentes qualités de transmission mais pour bien démarrer la qualité standard est largement suffisante.

manettes

Pour les vitesses, un modèle de type 24 vitesses (3 plateaux avant et 8 pignons arrière) est idéal. Le 3×7, 3×9 ou 3×10 est bien entendu convenable. Il faut éviter le plateau unique qui n’offre pas de confort suffisant pour gérer l’effort. Le nombre de dents sur les plateaux (pédalier) et pignons (cassette) n’est pas très significatif, les vélos sont pré-équipés de rapports tout à fait convenables.

Pour les pédales, un modèle en acier ou équivalent est préférable à un modèle en plastique. L’accroche des chaussures sur le métal est particulièrement efficace, par temps humide ou boueux le plastique « glisse ». Pour éviter l’effet de glissement (inévitable) deux équipements sont possibles : le cale-pied ou la pédale automatique. Le cale-pied est d’un rapport qualité-prix excellent, il augmente la transmission de l’effort sur la pédale en évitant le glissement vers l’avant et améliore le positionnement du pied. La pédale automatique est d’une utilisation plus experte, car le cycliste est « collé » à sa machine, la transmission de l’effort est quasi-parfaite mais l’inconvénient est qu’il faut maîtriser cet élément technique supplémentaire et qu’il engendre un coût annexe par l’achat de chaussures adaptées. Il en existe différents types, le modèle hybride avec une face plate et une face automatique offre un compromis intéressant. Pour démarrer, une bonne pédale acier est suffisante.

calage pied
FREINAGE

Il y a essentiellement deux types de freins : les V-brakes et le système à disques. Les deux sont envisageables même si le plus efficace est clairement le système à disque. L’inconvénient des V-brakes est la moindre efficacité des patins par temps humide ou boueux ainsi que l’usure assez rapide des patins, jusqu’à l’usure de la bande de freinage de la jante. Le système à disque ne nécessite normalement qu’un remplacement des plaquettes par an (sauf utilisation très intensive). Pour le système avec disque, il faut préférer le système à huile (normalement aucun entretien) à celui par câble (les câbles se détendent et nécessitent réglage de la tension et remplacement).

freinage
PNEUS et chambres

Il existe de très nombreux types de pneus et chambres. Le point important en ce qui concerne les pneus est, outre leur diamètre qui doit correspondre à celui de la roue, leur largeur. La bande de roulement des VTT est en général d’au moins 2,1″. Plus le pneu est de faible largeur moins il procurera de résistance au roulement et plus il est large meilleure sera la stabilité finale de l’engin. Pour les crampons, il existe des nombreuses variétés mais un pneu de type polyvalent est suffisant pour bien démarrer. Pour les chambres, il est nécessaire de choisir une chambre adaptée au pneu en diamètre et en largeur. Une marge est possible pour la largeur, on peut monter une chambre 2,5″ dans un pneu 2,1″ et réciproquement sans que cela ne pose de problème sérieux. Attention aux chambres de basse qualité, il vaut mieux éviter les produits achetés en grande surface qui ne sont généralement pas adaptés à une pratique sportive, cette remarque est valable pour les pneus.

pneu
compteur, GPS, CARDIO, SMARTPHONE

Ces équipements ne sont vraiment que du luxe et n’ont pas d’utilité pour les enfants. Le cardiofréquence-mètre n’a aucun intérêt car les enfants se limitent très naturellement bien avant leurs limites physiques possibles. Le compteur n’est qu’un amusement distrayant mais n’apporte rien d’intéressant, sauf pour la navigation pour laquelle la mesure des distances parcourues est utile. Le guidage GPS est parfaitement inutile, cet équipement est d’un coût très élevé et aucune utilisation n’en sera faite à la section jeune. Le traceur GPS est du même ordre que le compteur : une distraction. Il est inutile de venir avec son téléphone portable dernier cri, le risque de l’abîmer lors d’une chute est trop important (les accompagnateurs ont le matériel nécessaire), si l’on considère devoir l’emporter, il faut alors prendre la précaution de le ranger au fond de son sac bien protégé des chocs et de la pluie.

Sécurité DU Vélo

Tout vélo doit comporter les éléments de sécurité obligatoires suivants :

  1. des freins
  2. des catadioptres (ou autre dispositifs réfléchissants) : blanc vers l’avant, rouge vers l’arrière et orange sur les côtés
  3. des feux éclairants (de nuit ou par visibilité réduite) : blanc ou jaune vers l’avant et rouge vers l’arrière
  4. un avertisseur sonore devant pouvoir être entendu à 50 mètres.

Les vélos vendus en magasins doivent l’être avec les dispositifs mentionnés ci-dessus (ce qui est habituellement le cas).

Le cycliste et son équipement

casque

Le casque est un élément essentiel de sécurité. Les chutes à vélo sont plus fréquentes qu’on ne l’imagine, les vitesses pratiquées aussi. En particulier, les enfants (mais pas seulement) n’ont qu’une faible conscience de la vitesse et du danger afférent. Un bon casque est un investissement impératif. Tout modèle peut-être envisagé, sachant qu’il existe de très nombreux modèles VTT, le casque intégral n’a pas d’utilité particulière à la section jeune. La visière est un accessoire agréable permettant d’éviter l’aveuglement du soleil; le modèle standard de casque en est pourvu contrairement au modèle « bol ». Pour les journées très froides, il est possible de s’équiper d’un bonnet de casque (une sorte de bonnet de bain). Attention, un casque présentant des traces d’usure ou de choc doit impérativement être changé; toute modification de sa structure porte une atteinte grave à son efficacité.

casque
LUNETTES

Des lunettes ne sont pas strictement obligatoires mais très utiles et fortement conseillées. En effet, en forêt il n’est pas rare que de petites branches d’arbres barrent la route à hauteur de la tête, que des projections soient faites par le vélo devant soi, etc, par conséquent le port de lunettes évite de s’abimer les yeux. Certains modèles sont fumés.

GANTS

Les gants ne sont pas strictement obligatoires mais très conseillés. Comme les lunettes, ils évitent de se faire piquer par des ronces, de recevoir des projections en tout genre, etc. En outre, ils améliorent l’accroche de la main sur le guidon, la lutte contre le froid etc. La main du cycliste est particulièrement exposée aux intempéries. Il en existe de très nombreux modèles, on peut conseiller un modèle intégral pour l’hiver et des mitaines pour l’été.

gants
protection du corps

Pour le bas du corps il y a deux écoles : le cuissard court/long ou le short/pantalon de sport. Comme pour les gants ou le haut du corps, il est nécessaire de prévoir une couverture hivernale et estivale. L’essentiel est de se sentir confortablement équipé et donc pas trop serré dans ses vêtements. Une règle à respecter est d’éviter d’empiler des couches de vêtements car la transpiration du cycliste est importante et la sueur doit être évacuée au mieux (sinon gare à la surchauffe l’été et au froid l’hiver). Il est aussi inutile de trop se couvrir car aussitôt l’effort commencé, la chaleur apparaît…

Pour le haut du corps, même remarques de bon sens : ne pas être serré, ne pas empiler les couches, éviter les manches longues quand il fait chaud (mais on peut considérer que cela protège des ronces, etc). L’achat d’un T-shirt spécial VTT/Vélo est un investissement rentable. Pour les froides journées d’hiver on peut songer à un vêtement supplémentaire de protection thermique (éviter le pull en laine).

Le port d’un vêtement de pluie est recommandé par temps de pluie, mais il faut aussi faire attention aux vêtements de type K-way qui ne laissent pas passer la sueur. Il existe de nombreux modèles de vêtements techniques à prix raisonnables. De toutes les façons, la protection pluie à 100% est quasi illusoire pour le cycliste (mais cela ne doit pas empêcher d’essayer de se protéger pour autant)…

Il existe aussi divers moyens de protéger son corps des chutes : coudières, genouillères , et autres panoplies (armures, vêtements avec protection intégrée, etc). La pratique VTT de la section jeune du club de Saint-Arnoult ne nécessite pas l’emploi de matériel trop sophistiqué. On peut venir avec des coudières et des genouillères si cela rassure.

pieds et chaussures

Le pied doit être correctement protégé du froid l’hiver et de l’eau par temps humide, c’est un élément particulièrement exposé aux intempéries (comme la main).

Une bonne chaussette (haute l’hiver) avec si possible des renforcements aux points de frottements est recommandée. La règle impérative est d’éviter la chaussette en coton qui aggrave l’apparition d’ampoules et évacue mal l’humidité.

La chaussure idéale est la chaussure de VTT : coque plutôt dure, semelle assez rigide, crampons sous la semelle et système de serrage. Le prix est assez élevé, alors on peut se contenter d’une bonne « basket », si possible à semelle cramponnée type « running » qui améliore l’accroche sur la pédale. Il faut éviter les chaussures montantes qui empêchent la cheville de s’articuler correctement. La simple « tennis » à semelle plate suffit mais glisse parfois un peu trop. Attention à serrer correctement sa chaussure mais à ne pas empêcher la bonne circulation sanguine. Si l’on décide d’utiliser des pédales automatiques, la chaussure de VTT est requise pour pouvoir installer en toute sécurité le système d’accrochage.

Il existe des sur-chaussures permettant de protéger les pieds du froid, du vent et de l’eau. C’est particulièrement efficace. Attention aux modèles à bas prix dont la qualité n’est pas très bonne, cet élément est particulièrement exposé et peut s’user très vite si l’on n’y prend pas garde.

le pied
Sac à dos

Un sac à dos est un élément très utile. En effet, le vététiste emporte habituellement avec lui quelques éléments essentiels :

  • de quoi parer à une avarie
    • une chambre à air du bon modèle
    • une petite pompe
    • des démonte-pneus
    • de la colle et des rustines
    • un kit de clés allen/tournevis
    • un dérive chaîne
    • éventuellement de quoi soigner les bobos courants
  • impérativement de quoi s’hydrater et se nourrir
    • de l’eau, parfois en bidon mais plus souvent dans un sac-réservoir de type camel back avec tétine (contenance plus importante et utilisation très pratique)
    • des barres énergisantes ou un goûter (éviter le chocolat qui fond, le yaourt ou le fruit qui s’écrase, etc), le plus important n’est pas de se régaler mais de reconstituer ses réserves d’énergie (si l’on combine les deux c’est bien!). Il faut éviter de transporter un poids important.
Outils

Le choix du sac n’est pas très important et l’on peut se contenter d’un sac à dos de sport. Inutile d’en prendre un trop volumineux, l’essentiel est qu’il s’arrime bien aux épaules. Les sacs techniques de VTT sont parfaitement adaptés car ils répartissent le poids sur le dos et pas seulement « sur les reins », ont des attaches ceinture/poitrine/épaules mais sont parfois de prix élevé et n’ont pas grande contenance. Les enfants se couvrant souvent trop, il faut penser à ce qu’ils puissent y placer un vêtement en trop/en plus dans leur sac.

Pour alléger le sac et éviter le surpoids sur le dos on peut utiliser une petite sacoche de selle pour VTT dans lequel il est généralement possible de ranger : kit de rustines, kit de clés allen, dérive chaîne et démonte-pneus.

sacs
sécurité du cycliste

Aucun pré-requis de sécurité n’est (en 2015) légalement obligatoire pour une pratique individuelle. Mais la pratique au point accueil jeune de Saint-Arnoult est soumise à des conditions supplémentaires en matière d’équipement de sécurité :

  1. port obligatoire d’un casque homologué
  2. port d’un gilet jaune de sécurité (le club de St-Arnoult fournit ce gilet pour les enfants)

Aucune dérogation ne sera accordée concernant ces deux éléments.

L’entretien, le réglage

On ne traitera ici que de l’entretien courant et des réglages qui peuvent être réalisé aisément. Attention, en cas de doute, il est préférable de s’adresser à quelqu’un d’expérimenté ou un professionnel. Si le vélo est sous-garantie, il faut absolument le rapporter au revendeur.

Le lavage

L’entretien consiste d’abord en un nettoyage/vérification après chaque sortie avant de ranger le vélo. Ce nettoyage est plus important lorsque la sortie a été faite par temps humide. L’important est de bien nettoyer de toute trace de boue et poussières de l’engin. Pour cela on peut effectuer un lavage au jet (jamais de Kärcher dont la puissance du jet est bien trop élevée et porte atteinte aux éléments d’étanchéité). Il ne faut pas craindre d’arroser copieusement le vélo, ceux-ci sont conçus pour supporter la pluie donc l’eau d’un jet. Un seau rempli d’eau légèrement savonneuse permet de nettoyer les éléments particuliers

On peut s’aider d’une éponge pour le guidon, la selle, le cadre et les jantes.

Une brosse à poils synthétiques permet de bien décrasser la chaîne (bien insister), les plateaux, les pignons, les dérailleurs et les roulettes. Pour les pignons ou les roulettes il faut veiller à enlever l’accumulation de boue/poussière/herbes/branches mélangée avec la graisse, sinon la transmission s’effectuera moins bien (déraillement, passage de vitesse fonctionnant mal, etc). Pour les endroits délicats on peut employer une vieille brosse à dents.

Si le freinage est de type V-brake, il faut veiller à bien nettoyer les patins et le tour de jante à l’aide des poils de la brosse). Si le freinage est à disques il faut impérativement veiller à ne jamais déposer de graisse ou produit huileux sur le disque ou sur les plaquettes : un coup de jet à travers les plaquettes suffit et pour le disque on peut le nettoyer avec un chiffon et de l’essence ménagère pour bien le dégraisser des projections de la sortie si nécessaire.

Il faut aussi nettoyer la bande de roulement du pneu afin de le débarrasser de toute boue. On voit ainsi parfois apparaître des épines, des petits clous ou agrafes qu’il est impératif d’enlever avant la crevaison.

Il est important ne jamais trop insister, en particulier avec des produits dégraissants, sur les parties étanches du vélo : roulements divers (direction, axes) et suspension (tubes de fourche, suspension)… L’étanchéité est conservée assez longtemps, pourvu que l’on ne la « tripatouille » pas trop.

Une fois ces lavages effectués, il faut bien rincer le vélo, le laisser sécher puis passer à son entretien.

L’entretien, Le réglage

Un minimum d’entretien (facile) permet d’éviter les usures prématurées.

CHAîne et dérailleurs

Après chaque lavage et après le séchage, il est nécessaire de lubrifier la chaîne et les dérailleurs. La chaîne doit être lubrifiée dans toute sa longueur. Inutile dans mettre une quantité industrielle, une petite goutte sur chaque maillon suffit de préférence à l’intérieur (la lubrification externe est moins efficace). Il existe différentes qualités d’huiles et surtout ne pas utiliser de graisse épaisse. Une vaseline fine est parfaite; pour les conditions extrêmes (froid, humidité importante) il existe des lubrifiants adaptés de consistance  un peu plus « collante ».

Lubrification d'une chaîne avec une huile en burette
Lubrification d’une chaîne avec une huile en burette

On peut lubrifier les articulations et rotules des dérailleurs ainsi que les axes des roulettes avec la même huile que celle de la chaîne; idem une goutte suffit. On ne lubrifie jamais les pignons et plateaux, ni les roulettes elles-mêmes.

L’usure de la transmission nécessite parfois le remplacement de certains éléments. Changer une chaîne est à la portée d’un débutant. Il y a deux usures pour une chaîne : la chaîne très détendue et trop souple (usure normale) et la chaîne rouillée (défaut d’entretien). Si la chaîne est rouillée on peut essayer de la lubrifier avant utilisation, si l’atteinte n’est pas trop grande, la chaîne peut fonctionner correctement et la rouille disparaître; si elle est très rouillée, un changement s’impose rapidement.

Chaîne rouillée (seulement ?)
Chaîne rouillée (seulement ?)

Changer une cassette (pignons), un pédalier,  des plateaux ou un dérailleur n’est pas en soi très complexe mais nécessite quelques outils spéciaux et des réglages particuliers; le débutant doit faire appel à plus expert que lui ou à un vélociste professionnel.

freins

Les freins s’usent. Si vos freins sont des V-brakes, l’usure principale est celle des patins. Les symptômes sont, pour une usure normale un freinage peu efficace en serrant  fortement la poignée lorsque le réglage de la tension est à son maximum, et pour une usure extrême le bruit du frottement métal sur métal. Il faut changer les patins en prenant des patins adaptés. Le remplacement est assez simple et à la portée d’un débutant. Si vos freins sont à disques, l’usure majeure est celle des plaquettes, le symptôme est un freinage obtenu péniblement en bout de course de la poignée de frein et un bruit métal sur métal lorsque les plaquettes sont vraiment fichues. Le remplacement des plaquettes est aussi à la portée d’un amateur. Durant le montage/démontage d’un système à disque, on prendra soin de ne jamais actionner la poignées de frein.

Câbles

Les câbles (et leur gaine) ne sont pas difficiles à changer, mais les réglages des dispositifs correspondants peuvent l’être, en particulier les dérailleurs. Le mieux est de se faire aider pour les réglages.

pneuS et chambreS

Les pneus sont soumis à rude épreuve et s’usent. Le symptôme est la disparition quasi-complète des crampons sur toute ou partie de la bande roulante et des traces d’usure ou crevasses sur la partie latérale. Dans ce cas, le pneu est à changer. Cette opération est accessible au débutant. Un pneu au travers duquel une épine ou un clou est passé n’est pas à changer dans l’immédiat, sauf si l’usure est clairement un facteur aggravant.

Les chambres à air sont elles sensibles aux clous, épines, et autres agrafes ou bouts de verre qui traversent le pneu et percent la chambre. Dans ce cas, c’est la crevaison vive ou lente. Il faut réparer ou changer la chambre. La réparation consiste en la pose d’une rustine, opération simple et accessible au débutant, comme le changement de la chambre. Lorsque la chambre a été trop de fois réparée, on peut envisager la changer plutôt que d’y rajouter encore une rustine. Lorsqu’on répare ou change une chambre, on doit impérativement rechercher dans le pneu la cause de l’avarie afin d’enlever l’élément généralement resté coincé. Pour le retrouver, on peut simplement faire glisser à l’aide d’une main l’intérieur du pneu sur le bout des doigts serrés de l’autre main. Le bout des doigts est très sensible et le moindre petit bout d’épine qui dépasse sera facilement détecté. Il est normal qu’un pneu se dégonfle légèrement après une assez longue période de non utilisation, mais un si un pneu se dégonfle en deux ou trois jours, c’est qu’un problème existe ou persiste. Il s’agit parfois d’un simple mauvais serrage de la valve après gonflage, mais dans tous les cas il faut en trouver la cause. Lorsqu’on change une chambre, il faut faire attention à racheter une chambre de rechange de même modèle (type de valve, diamètre et largeur).

Le gonflage doit être conséquent, les pneus de VTT supportent des gonflages à plus de 5 bars pour certains modèles. Il est en général inutile d’aller jusqu’à de telles valeurs, surtout pour des enfants. Un gonflage à 2 ou 2,5 bars est largement suffisant. Si l’on ne possède pas de pompe avec manomètre, on peut tâter le pneu et arrêter le gonflage lorsque le pneu est bien ferme. Un mauvais gonflage est source d’instabilité de l’engin.

ROUES

À part, le lavage les roues ne nécessitent aucun entretien particulier. Mais comme le reste, les roues s’usent et s’abîment, une certaine vigilance s’impose car c’est un élément essentiel du vélo. Les symptômes les plus courant sont : roue voilée (le vélo danse un peu en roulant), roue carrée (un choc violent a déformé le parfait cercle de la roue), rayon cassé, usure de la jante, jante déformée,  jeu dans l’axe. Tous ces symptômes nécessitent l’avis d’un expert. Un léger voile dans la roue n’est pas critique, en particulier s’il l’on ne le ressent pas en conduisant. Une roue carrée est à remplacer. Le jeu dans l’axe n’est pas nécessairement grave mais provoque une instabilité de l’engin et doit être immédiatement corrigé faute de quoi le problème s’aggrave des d’autres problèmes importants apparaitront Le rayon cassé nécessite un remplacement très rapide, l’équilibre mécanique de toute la roue est en jeu. Si plusieurs rayons sont cassés, il est impératif de les changer et de ne plus utiliser le vélo. L’usure ou la déformation de la jante nécessite un avis d’expert. Le point important à vérifier régulièrement est le serrage de la roue, un vélo avec une roue mal serrée peut rouler assez longtemps, pourvu que l’on ne fasse pas de saut, même petit, car la roue se désolidarise alors du vélo et la chute est généralement assez grave. La vérification du serrage est simple, il faut vérifier que la roue ne bouge pas latéralement et qu’en la tirant vers le bas elle ne sorte pas de son logement. Au moindre doute, il faut demander un avis expérimenté.

fourche et suspension

Ne jamais huiler un plongeur de suspension, ces éléments sont normalement graissés en interne et nécessitent très peu d’entretien externe à part un lavage à l’eau.

Les fourches et suspensions nécessitent parfois d’être durcies ou assouplies. Il vaut mieux demander l’avis d’un plus expert que soi pour débuter.

En résumé

Après la sortie :

  • Je lave mon vélo
  • Je graisse ma chaîne
  • Je répare les crevaisons
  • Je vérifie le serrage des roues
  • Je lave mes affaires
  • Je vide mon sac (en particulier la poche à eau ou la gourde)

Avant la sortie :

  • Je vérifie la pression des pneus
  • Je vérifie le serrage des roues
  • Je prépare mon sac (eau + goûter)
  • Je prends une bonne dose de bonne humeur